Mercredi 13 juillet –
Le Bric Bouchet (2997 m
exactement)
Ici le temps passe extrêmement
vite. Nous en sommes déjà à la septième journée du séjour !
L’objectif du jour se situe au
fin fond du Queyras, au Nord-Est. Il faut presque trois quart d’heure de route
pour atteindre le village de Valpréveyre où nous laissons les véhicules.
D’après les guides, l’itinéraire
est en deux parties principalement. Comme toutes les randonnées, il y a d’abord
une phase d’approche puis l’ascension finale, celle la pente s’accentue et où
il faut s’encorder.
Le groupe évolue à un bon rythme
dans le mélézin et profite d’un arrêt auprès des pierres écrites pour souffler
un peu et manger une barre ou des fruits secs. Ces écritures ont été déposées
par des bergers il y a bien longtemps et servaient à communiquer avec la
vallée.
Lorsque nous arrivons dans
l’alpage, un vent se lève et découvre petit à petit, le Bric Bouchet,
majestueux et impressionnant devant nous. Nous le contournons par la droite et
peinons tant et plus dans l’accession au col Bouchet. Un vent glacé nous
empêche de rester là, à l’entre-deux des vallées. Nous le franchissons et
descendons de quelques mètres pour découvrir le refuge Nino Sardi, enfoui dans
la montagne. Nous sommes en Italie ! Au loin s’étale une vallée très verte
où il semble faire déjà bien chaud.
Les jeunes s’équipent et écoutent
les consignes des guides. Par moment, le vent semble s’arrêter et laisser place
à un vent chaud ascendant qui amène des odeurs de bouquetins.
Et justement, le premier bouquetin
sera visible à quelques dizaines de mètres de nous alors que nous avons quitté
le refuge depuis moins de dix minutes.
Nous nous insinuons entre les
rochers, et tirons sur des chaînes laissées en permanence pour nous aider à
nous hisser.
Enfin nous arrivons au sommet où
un vent terrible nous oblige à nous asseoir très bas pour goûter un confort
appréciable après les efforts de l’ascension. La tension et la concentration
ont bien entamé les réserves et même si nous sommes bien avant midi, le sandwich grand luxe est
avalé très rapidement !
Il y aurait long à dire sur le
panorama, mais le réflexe est plutôt de se taire et d’écouter les yeux perdus
au loin.
Il y a un paradoxe à la montagne
suivant lequel, l’ascension est toujours considérée comme une réussite alors
que la descente est notoirement plus dure !
Nous empruntons une autre voie
pour redescendre. Après l’Italienne, nous prenons la Française. De cette façon, nous
ne faisons pas un aller et retour mais une boucle. Le guide nous donne de
nouvelles consignes propres à la descente. La principale est qu’il faut
descendre face à la pente. Second paradoxe et non des moindres : On dit
toujours qu’il ne faut pas regarder en bas quand on est sujet au vertige. Et
là, justement, c’est ce qui est recommandé !
L’accès au col, c’est-à-dire à un
secteur où il n’est pas nécessaire que nous soyons encordés, est plus court
mais extrêmement impressionnant ! Des rochers dans tous les sens, plus
toutes les pierres qui peuvent rouler sous nos pieds nous replongent dans une
concentration maximale.
Les cordées ne rouspètent pas, ne
crient pas. La promotion 2016 des Queyr’ados est très appliquée et
impressionnante dans l’effort. Les guides ne tariront pas d’éloge sur leurs
mérites. Camille et Chloé sont mortes de rire et n’arrivent pas à
s’arrêter !
Arrivés enfin au col, nous
découvrons un espace assez réduit au-dessus du vide italien. Nicolas et
Jean-Phi, les guides nous permettent de nous décorder, mais pas d’ôter nos
casques.
Il faut dire, que pour rejoindre
l’alpage et des sentiers plus reposants, nous devons passer par un pierrier.
Les pierres qui roulent constituent le cauchemar du guide et de tout montagnard
bien informé et bien moins la chute – qui survient très rarement.
Cette pente de roches désordonnées
en forme de gouttière, dans la partie opposée à la nôtre, dans le versant du
Bric, est le refuge de bouquetins. Nous les apercevons très clairement et
ceux-ci ne semblent nullement perturbés par notre passage un peu bruyant.
Précisons qu’à chaque obstacle ou difficulté, le groupe lâche quelques cris.
Un dernier arrêt permet à tout le
groupe de changer de tenue. Les alpages, exposés au soleil et beaucoup moins au
vent nous rappellent que nous sommes en plein été. Les odeurs des fleurs
alpestres laisseront peu à peu la place à celles des mélèzes et des résineux.
La marche s’accélère et prend un rythme de marche nordique jusqu’aux véhicules.
Le goûter est pris au bord du
ruisseau. Au loin, très haut, majestueux mais désormais moins impressionnant
s’élève le Bric.
Texte collectif des Queyr’ados
Aujourd’hui, nous sommes partis
tôt (vers 6h15) de Bramousse pour nous rendre à Valpréveyre, où nous avons
attendus les guides Jean-Phi et Nico, et Rémi, le fils des Garcins, pour
pouvoir commencer notre randonnée vers le Bric Bouchet.
Au début, on ne voyait pas au
loin à cause du brouillard. Quand le brouillard est parti, il faisait
particulièrement chaud, alors que Christophe nous avait dit qu’il ferait froid…
(Pour une fois, il avait tort !) Arrivés au col Bouchet, en Italie, nous nous
sommes arrêtés au refuge où les accompagnateurs ont bu un café. Pendant ce
temps, nous nous sommes équipés de baudrier et de casque. Nous avons écouté les
consignes des guides avant de commencer à nous encorder pour grimper. Une fois
arrivés en haut, nous avons mangés, protégés du vent avant d’attaquer, la dure
descente. Nous avons tous apprécié cette journée ensoleillée !
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de plus en plus impressionnant les reportages sont magnifiques de qualités.que de souvenirs pour ces ados,ça fait chaud au cœur de voir une bonne équipe comme vous, surtout à l'époque que nous vivons A bientôt pour vous admirer-sur le blog.
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