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Communauté de Communes de l'Argonne Champenoise

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vendredi 15 juillet 2016

La tête des Toillies



Jeudi 14 juillet
Tête des Toillies …ou pas !
A la montagne, une contrainte majeure est la météo. Il faut la consulter tous les jours et bien souvent auprès de différents offices. Mercredi soir était annoncé un « retour d’Est », en d’autres termes des conditions telles qu’en plus de la chute des températures, de la neige était attendue en début d’après-midi au-delà de 2000m. Rappelons que nous nous appelons Queyr’ados 3000 ! Au briefing du soir, Christophe nous apprend qu’après quelques coups de fil, nous pourrons tenter de gravir la Tête des Toillies. Jean-Phi, le guide, maintient la sortie mais à la condition de l’avancer. Le réveil aura donc lieu à 5h10.
Moins de dix heures plus tard, le jour n’est pas complètement levé mais personne ne manque à l’appel. Nous prenons rapidement la route de Saint Véran, plus haute commune d’Europe (2040m). Nous avons rendez-vous quelques kilomètres plus loin, au refuge de La Blanche (2500m) au bout d’un chemin cahoteux et poussiéreux.
Quitter la douceur des véhicules est extrêmement difficile pour les frileux et les frileuses !! Il faut dire qu’il fait -4 °C ! La marche qui nous reste à faire avant d’arriver au refuge nous permettra de ne plus ressentir le froid. Elle se fait nez au ciel afin de guetter le moindre signe de perturbation. Nous savons qu’à tout moment, les conditions peuvent s’aggraver et contraindre les guides à  décider de renoncer.
Le ciel est d’un bleu immaculé.
L’accueil au refuge est digne du luxe de l’établissement.  Encore une fois, les jeunes font honneur à la table. Jean-Phi arrive au refuge. Il est en short et le restera toute la journée. Au passage, il maintient la course.
Chaque massif, région de montagne a ses sommets mythiques, ses références. Le Mont Blanc, le Mont Canigou… La Tête des Toillies est un doigt rocheux tendu vers le ciel très renommé en raison de sa silhouette escarpée. On  y accède après avoir gagné le col de la Noire (1, 8 km du refuge annoncés à 1h30 de marche), puis, de là, avoir suivi la ligne de crête qui ne cesse de monter jusqu’au pied proprement dit du massif rocheux.
Les jeunes gravissent les premiers lacets avec entrain mais en soufflant fort. Aujourd’hui, pas de bouquetins en vue mais c’est un couple de lagopèdes – perdrix des neiges, avec leur plumage d’été – que nous surprenons. Les jeunes en profitent pour souffler. La pente est enfin ensoleillée et permet de retirer quelques couches.
La pente s’accentue très fortement et les derniers lacets avant le col de la Noire font mal aux jambes. Le vent, à nouveau, nous accueille au col. Nous nous abritons quelques mètres en contrebas et remarquons alors des cristaux de glace soufflés par le vent.
Vingt minutes d’ascension plus tard, nous posons nos sacs pour nous équiper. Les guides nous invitent à mettre ce que nous avons de plus chaud sur nous. Nous sommes à l’abri du vent sous la masse de la Tête des Toillies et pourtant nous avons bien froid. Qu’est-ce que cela sera là-haut ?
Un pierrier est à remonter pendant une dizaine de minutes avant d’arriver au pied de la paroi. Certaines pierres sont rendues glissantes par le givre.
L’escalade en elle-même est une telle suite de gestes techniques et précis qui exigent de nous de la concentration que nous n’avons pas le temps d’avoir l’appréhension du vide. Celui-ci n’est pourtant pas loin !
Enfin au sommet ! Pas tout à fait puisque Nicolas nous fait grimper sur un monument érigé au sommet duquel nous avons l’impression de faire partie du ciel !
Nous ne resterons pas longtemps au sommet. Le vent et le froid sont tels que nous devons repartir très vite afin de garder la pleine possession de nos moyens.
Le guide, que ce soit dans l’ascension comme dans la descente, est toujours placé plus haut que nous pour des questions évidentes de sécurité.
Nous retrouvons le pierrier, nos affaires, le col de la Noire et, moins d’une heure plus tard, le refuge de la Blanche, désormais au soleil. Nous pouvons profiter du somptueux repas en terrasse. De là nous pouvons admirer la masse imposante que nous venons de conquérir. Nous n’aurons pas été gênés et encore moins empêchés par les conditions climatiques.
En fin d’après-midi, alors que nous prenons notre douche et rangeons nos affaires, à Bramousse, nous apprenons qu’il neige bien au-delà de 2000 m…


Texte collectif des Queyr’ados – La Tête des Toillies
Après une montée au col de la Noire puis au sommet de la Tête des Toillies, la descente s’est faite rapidement car un repas attendait tout le groupe. Ce fut le premier repas, pour la plupart, dans un refuge nommé « La Blanche », un refuge où calme et sérénité règne. C’est aussi dans celui-ci que nous avions déjeuné le matin-même. Ce fameux repas a régalé tous les jeunes, les accompagnateurs et les guides. Après ce temps de repos, chaque jeune s’est rééquipé pour repartir vers les bus. Avant la dernière partie du chemin de retour, nous adressons un au revoir aux guides qui nous ont permis de réaliser cette ascension mais aussi celle du Bric Bouchet, hier.


















































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